Histoire de Meyrargues

Le premier seigneur de Meyrargues historiquement connu s'appelait Hugues des Baux ; une bulle du Pape le mentionne en 1024. Sa famille régna pendant 235 ans, jusqu'au dixième seigneur du lieu, qui s'appelait aussi Hugues des Baux comme son ancêtre.
En 1295, la seigneurie était cédée à Charles II dit «le boiteux», et connut alors bien des vicissitudes jusqu'en 1348, année sombre entre toutes, où la Provence fut ravagée par la peste noire.
Un nom encore à retenir, celui de Raymond Roger de Beaufort, dix neuvième seigneur de Meyrargues, dont la turbulence et les méfaits constituèrent un véritable fléau non seulement pour la région, mais pour la Provence entière.

En 1442, le roi René, 26ème seigneur, donne Meyrargues à la famille d'Allagonia en récompense de services rendus ; cette lignée s'éteignit 200 ans après, faute de descendants. Meyrargues passe alors aux Valbelle.
Joseph-Louis de Caussiny, baron de Valbelle, fut le 42ème et dernier seigneur. Il fut exécuté en 1794 après comparution devant le tribunal révolutionnaire de Marseille, sous l'accusation d'avoir soutenu la contre-révolution à Lyon.
Sa fille Aïbine obtint en 1801 d'être réintégrée dans les biens de son père. Elle devint par mariage, Madame Félix d'Albertas, le château, ses dépendances et une grande partie des terres passant ainsi à cette grande famille provençale originaire d'Italie.
En 1765, Meyrargues comptait 808 habitants .Le 14 février 1790 eut lieu l'élection du premier maire, l'ancien maître consul, qui se nommait Jean-Louis Ricard. En 1848 naissait à Meyrargues Charles Rouvier, qui devait s'illustrer comme contre-amiral.
Le 6 octobre 1874, c'était la naissance du poète et écrivain provençal Joseph d'Arbaud.
Autres dates marquantes : l'arrivée du premier train PLM en provenance d'Aix, le 31 janvier 1870 ; une foule énorme était venue de tous les environs pour assister à l'événement.
Le 11 juin 1909, deux secousses sismiques ébranlèrent le pays, ne provoquant heureusement que de légers dégâts matériels.
Enfin, c'est en 1913 que le village fut électrifié, mais non les campagnes. Si l'agriculture a toujours constitué l'activité principale de Meyrargues, le village a cependant connu une certaine activité industrielle : une minoteterie, une scierie, deux papeteries, un four à chaux, une corderie, des carrières, une grande usine de conserves alimentaires ...de nos jours, presque tout a disparu.
A noter, pour les gourmets, d'excellents restaurants.
Ce n'est pas encore la ville, et cela ne sera pas, mais c'est déjà un grand village à la progression spectaculaire.
Texte et les cartes postales extraites du livre de Monsieur Francis BRUN : " Meyrargues au temps de nos grands-parents"

Aucun commentaire: